Bonjour Sonia, Peux-tu nous dire quel est ton métier et comment tu l’exerces en tant que Digital Nomad ?
J’exerce en tant que développeuse de marché pour des entreprises de Tech qui interviennent pour la plupart dans le secteur de l’écologie. Pour elles, je crée des stratégies d’acquisition de Leads commerciaux (contact client potentiel qu’on appelle également prospect) et de Go to Market (lancement produit). Ma spécificité est de travailler uniquement à distance et en ligne, et à 80% depuis un pays étranger à celui de mes entreprises clientes.
Je suis ce que l’on appelle une Digital Nomad, car au-delà de travailler depuis l’étranger (alors que je suis Française), je suis en mouvement régulier, avec des changements de destination et de lieu de vie, 4 à 5 fois par an.
Depuis quel pays travailles-tu et où sont basés les entreprises de tes clients ?
Je travaille depuis les Balkans (notamment la Bulgarie) depuis plusieurs mois et les Canaries aussi. Plus globalement, en Europe. En ce moment je suis à Bansko dans un hub de plus de 700 nomades du monde entier.
Je suis en phase de stabilisation d’un nouveau modèle de fonctionnement administratif, mais mon objectif est vraiment de parcourir le monde plusieurs années tout en gardant une stabilité professionnelle et des clients récurrents. Je souhaite ouvrir le spectre sur le monde et projette sous peu, dans un premier temps la Turquie puis la Thaïlande et la Corée du Sud.
Mes clients, quant à eux, se trouvent en France, en Autriche et au Brésil.
Comment as-tu connu notre entreprise de portage salarial SAGE SA ?
Au sein d’un cercle professionnel de Net Working, j’ai rencontré par hasard Jean-Roch Sergent, qui travaille dans le groupe Freelance.com. Je lui exprimai ce jour là mon besoin de sécuriser mon activité, du point de vue de la régularité de la facturation et de l’encaissement. C’est donc sur ces bases de questionnement que Jean-Roch Sergent en est venu à me parler du portage salarial international que je ne connaissais absolument pas, et de SAGE SA.
Au-delà de me permettre de sécuriser l’aspect financier de mes contrats avec mes clients et de régulariser mes revenus, j’ai vite compris que le portage à l’international me permettrait aussi de faciliter à tous points vue ma mobilité dans le monde et en ce qui me concerne, notamment la sécurité, la protection sociale et la retraite…
Par ailleurs, par ce fonctionnement en portage salarial international, on peut garder une réserve de salaire quand on facture plus que l’on en a besoin, pour pouvoir prendre du temps de congés pour soi ou avoir de quoi supporter des périodes plus creuses en termes de missions.
Plus particulièrement pour toi, qu’est ce que cela représente d’être digital Nomad ?
Cela me permet de répondre à mon immense curiosité, et de découvrir des cultures et des façons de vivre différentes. Cette vie de Digitale Nomade qui me permet de travailler depuis n’importe où, ou presque (On ne fait plus rien sans une bonne connexion), et me permet de vivre entre plusieurs pays, ce, de manière plus investie qu’en touriste de passage. J’ai le temps de créer du lien, et de m’imprégner des territoires, de leur culture et de connaitre vraiment les habitants. En ce qui me concerne, j’ai aussi un fil rouge : la montagne. Je suis férue de montagne. Plus globalement j’ai trois piliers : La marche en montagne, la proximité d’une rivière et trouver là où je vais, une communauté qui me comprend. Ainsi la présence d’un Hub de digital Nomads est fondamentale pour définir ma destination finale.
Devenir Digital Nomad ça ne s’invente pas. Comment l’es-tu devenue toi-même ?
Par opportunisme…
Au moment du Covid, lors du premier confinement, ne voulant pas rester chez moi à ne rien faire, je me suis engagée en tant que bénévole dans un hôpital. J’avais vraiment besoin de sortir de chez moi et de m’impliquer. Dans l’équipe de bénévole, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a parlé de Digital Nomad, un concept que je ne connaissais absolument pas. IL était parti à l’étranger , dans un Co living (nouveau mode de vie en collectivité) et m’a fait découvrir cet univers.
En parallèle, toujours pendant le confinement, j’ai découvert comme tout le monde le télétravail et me suis aperçue avec mon équipe que cela fonctionnait parfaitement. Aussi, j’ai décidé de partir deux semaines en Co living au Portugal, et là ça été la révélation.
Finalement, lorsque l’on travaille à distance, il y a moins de stress, moins de tensions collaboratives, plus de souplesse et on se sent mieux. Le co-living quant à lui permet d’être entouré d’autres professionnels qui travaillent eux aussi à distance. Avec eux on partage et on collabore autrement. On apprend des autres mais sans le caractère concurrentiel que l’on peut avoir avec des collègues d’une même entreprise, les savoirs passent des uns aux autres sans filtre, la générosité est au rendez-vous, et le visage professionnel n’est pas le même qu’au sein d’une entreprise. Pour cela le principe des Hub est top. Et depuis j’ai appris trois langues, acquis des savoirs faire extrêmement variés, développé mes talents et je me suis fait de nouveaux amis de différentes nationalités.
Comment gères-tu l’aspect administratif, et notamment les visas ?
La plupart des pays permettent de rester 3 mois sur leur territoire en statut touristique. Je vogue donc sur des périodes de trois mois, hors Europe. Sinon SAGE est en mesure de m’accompagner. Et puis avec le portage salarial international, on se déplace avec sa rémunération qui provient de l’étranger, du coup les services d’immigration ne nous perçoivent pas comme de potentiels pilleurs du travail des habitants locaux.
En conclusion que dirais-tu à celles et ceux qui hésitent encore à devenir digital nomad ?
Et bien, si votre métier vous le permet, tentez l’aventure. Je me suis rendue compte que depuis que j’ai adopté ce modèle de fonctionnement professionnel, je suis bien plus performante et épanouie.
« Vivre une vie où on a plus besoin de prendre des vacances » … et oui !!! Je travaille tous les jours, mais moins. Et cette aventure en mode « Slow » pour découvrir le monde est bien plus enrichissante que lorsque je travaillais 5 jours à Paris, et que je programmais des WE dans des capitales européennes en allant trop vite et en voyageant mal.
Aujourd’hui, je me nourris de ma mobilité. C’est cela qui me rend heureuse.
Et pour les aspects administratifs, sécuritaires et financiers, SAGE SA s’occupe de tout pour moi, en coulisse.
Je dois uniquement trouver moi-même mon client et le fruit de ma mission, mais ça c’est la base du statut indépendant : on choisit avec qui on veut travailler. Le combo idéal !!!
A bon entendeur !