14.06.2022

Vivre à Singapour, travailler pour une société française grâce au portage salarial international

Bonjour Caroline. Après avoir utilisé les services d’AD’MISSIONS pour du portage salarial en France, vous êtes depuis l’an dernier, portée par SAGE à l’international. Pouvez vous nous expliquer ce qui vous a mené à cette mission internationale ?

J’habite avec mon conjoint à Singapour depuis novembre 2021. C’est un choix de vie personnel. Depuis de nombreuses années j’avais le désir de vivre dans cette incroyable Cité/Etat d’Asie du Sud Est. Une ville jardin à la densité urbaine folle, citée en exemple pour son extraordinaire réussite économique. Un désir que j’avais depuis de nombreuses années et que j’ai décidé d’assouvir courant 2019. Depuis une dizaine d’année je pratiquais déjà le portage salarial, habitant le Sud de la France et travaillant pour un grand laboratoire pharmaceutique siégé à Paris.

 

Le travail en distanciel n’a pas de secret pour moi. Bien avant le COVID je le pratiquais, y trouvant l’occasion d’associer à mon mode de vie en province, celui de travailler pour un grand groupe parisien. Mon employeur n’y a jamais mis de VETO. J’ai toujours su mener mes missions avec efficacité même à distance. Je crois d’ailleurs qu’aujourd’hui, la démonstration de l’efficacité du télétravail n’est plus à faire.

 

Aussi quand j’ai évoqué l’idée de travailler depuis Singapour ma société cliente n’y a pas vu d’inconvénient particulier. Restait à goupiller une autre forme de contrat de portage salarial, international cette fois. Ad’Missions m’a alors conseillé les services de SAGE, filiale du groupe spécialisé en portage salarial international.

Pourquoi avez-vous choisi le portage salarial plutôt que l’auto-entreprise ?

 

Si je suis d’une nature indépendante et travailleuse, l’entreprenariat n’est pas pour moi et j’ai exclu de créer une entreprise pour éviter les lourdeurs administratives que cela implique. Pour vous expliquer, en 2013 j’ai voulu quitter Paris pour aller vivre dans le Sud de la France.

 

J’étais prête à donner ma démission et à voler vers de nouvelles aventures professionnelles, mais mon employeur qui souhaitait que je reste m’a proposé de continuer à travailler pour lui. A l’époque il aurait été difficile de parler de travailler en distantiel sous contrat classique. Mon statut aurait été isolé. D’autres collaborateurs auraient pu vouloir faire pareil. L’entreprise craignait que cela fasse effet boule de neige et désorganise son fonctionnement.

 

Le portage salarial a été la solution. Semi indépendante, je gardais mon statut de salariée. Une relation de confiance s’est alors mise en place entre moi et mon employeur, et nous avons établis un contrat tripartite avec Ad’missions, spécialiste du portage salarial en France pour cadrer ce fonctionnement. A l’époque chef de service et chef de projet, j’ai conservé ma fonction de chef de projet. Un fonctionnement que je n’avais pas envisagée au départ et que je pratique encore presque 10 ans plus tard tant c’est confortable et adapté à mon mode de vie.

Pouvez vous nous en dire plus sur votre profil professionnel et votre métier ?

 

J’ai aujourd’hui 50 ans. J’ai fait des études en chimie et débuté ma carrière dans l’industrie pharmaceutique en France. Au bout de quelques années, j’ai repris mes études pour devenir ingénieure. Actuellement je pratique le métier de Cheffe de projet en développement pharmaceutique. C’est passionnant. Nous pouvons intervenir sur des médicaments existants ou sur des nouvelles molécules. Mon métier consiste à coordonner des équipes en charge du développement du médicament : par exemple, trouver la forme pharmaceutique la plus adaptée, étudier ses caractéristiques physico-chimiques etc.

 

Parfois, il est nécessaire de revoir le procédé de fabrication du principe actif ou du produit fini. Nous avons la chance de pouvoir intervenir à tous les stades de la fabrication, du contrôle de la qualité, et des dossiers d’enregistrement auprès des agences de santé. Le champ d’actions est très vaste.

 

Mes interlocuteurs sont un peu partout dans le monde : France, Asie, Amérique latine, Europe de l’Est. 

 

 

Portage salarial Singapour

Quelle relation entretenez-vous avec SAGE SA ?

 

Chez Sage SA je traite plus particulièrement avec Bernard pour les questions de contractualisation et de droit international, Edgar pour la gestion de mes fiches de paie et la facturation du client, et Benjamin sur la partie Santé. La relation est excellente depuis 1 ans.

Côté client, avez-vous rencontré des difficultés ?

Pour l’instant aucune, et il n’y a pas de raison que cela cesse. Mon client est facturé mensuellement comme cela a été clairement défini dans le contrat. Pour le reste Sage SA s’occupe de tout.
Tout au long de ma carrière j’ai eu deux laboratoires clients. Dans le premier j’avais noué de très bonnes relations avec une collègue qui est partie la première dans un autre laboratoire.

 

Lorsque j’ai rejoint à mon tour ce laboratoire, je leur ai suggéré ce mode de fonctionnement en portage salarial et plus tard ils ont adopté cette solution pour d’autres. Je me souviens notamment d’une personne en mission externe qui souhaitait arrêter d’être auto-entrepreneuse pour redevenir salariée, tout en restant indépendante. La solution du portage salarial est idéale dans ce type de configuration.

 

Par ailleurs, c’est une solution pour économiser des frais d’intermédiaires parfois abusifs dans la mise à disposition de consultants. Les laboratoires ont bien souvent tout intérêt à se tourner vers des consultants qui pratiquent le portage salarial.

 

Une autre fois cela a été une solution pour prolonger un CDD sur une mission qui avait pris du retard.
Je pense que globalement pour mes clients c’est une solution de souplesse importante. Le processus de recrutement est facilité et pour le consultant il n’y a pas de lien de subordination. La rupture de contrat est aussi très libre pour les uns comme pour les autres.

Portage salarial international laboratoire

Quelle conclusion pouvez-vous faire quant au fait que vous ayez adopté depuis plus de 10 ans le portage salarial ?

En ce qui me concerne ce mode de fonctionnement me permet d’être mobile partout dans le monde. C’est une liberté inouïe qui est en phase avec l’évolution du monde. Administrativement c’est un jeu d’enfant. Je délègue à SAGE.
Par ailleurs, je pense qu’aujourd’hui les entreprises recherchent plus des compétences qu’une localisation dans le recrutement de leurs pools de consultants.

 

Le Covid aura eu cet effet positif de faire prendre conscience aux entreprises qu’un travailleur indépendant est synonyme de « travailler plus et mieux ». S’il est parfois difficile pour certains de ne pas avoir de collègues à proximité, il est indéniable qu’étant moins dérangé, plus concentré, on gagne en efficacité. Un indépendant honnête travaille plus !

 

Je pense que le portage salarial n’a pas fini de se développer et je le conseille à ceux qui souhaitent gagner en autonomie professionnelle et à se libérer des contraintes géographiques.